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À 180 Degrés / Chagrin Scolaire

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Et si on parlait autrement du harcèlement à l’école ?
  • Hugo a 12 ans, il a tenté de se suicider, voilà la lettre, lue par sa mère, qu’il avait laissée.
  • « Et tu te sentais comment quand on t’insultait tous les jours ? »
  • « Un élève s’est rendu au lycée avec des armes. Il était victime de harcèlement »
  • Le harcèlement scolaire tue, et quand il ne tue pas il détruit des vies d’enfant qui doivent changer d’école ou même se faire déscolariser.

Tous les documentaires et reportages sur le harcèlement scolaire suivent la même trame.

  1. Le drame
  2. Pourquoi personne ne fait rien (ou pas assez)
  3. La douleur
  4. Il faudrait faire quelque chose (ou mieux)
  5. La violence

Oui le harcèlement scolaire détruit des vies.

Oui le harcèlement scolaire tue.

Oui le harcèlement scolaire c’est mal.

Et après ? Après le visionnage d’un tel documentaire, que se dit un spectateur lui-même harcelé à l’école ou son parent ? « Il faut changer d’établissement », au mieux. « À part le suicide il y a pas grand-chose », au pire.

Éventuellement, on les encourage à en parler un à adulte. Pour que l’adulte fasse quoi ? On ne sait pas bien, mais en même temps il n’y a pas d’autres solutions.

Et si je veux régler le problème moi-même ? Le seul exemple qu’on lui donne est celui d’un enfant arrivé au bout de ses forces qui décide de tuer tout le monde dans son établissement.

Message reçu, le harcèlement on ne s’en remet jamais vraiment. Même quand on continue à vivre, on garde ce fardeau sur le dos à vie. Ça donne envie de continuer à vivre.

On voit des adultes à la tâche, des médiateurs, des réunions, des entretiens, des sanctions. Et un enfant qui va bien, qui s’en est sorti pour de bon autrement qu’en fuyant ?

Un témoignage pas larmoyant, mais plein d’espoir qui dit aux enfants qui le regardent « Eh, on est pas faible toute sa vie, promis ». Un parent qui explique que son gamin s’en est sorti lui-même, est resté dans la même école et que ce n’est qu’un mauvais souvenir ?

Oui c’est moins vendeur, mais dire qu’il existe des solutions ce n’est pas minimiser le problème. C’est permettre aux enfants qui vous écoutent, à leurs parents, de voir le bout du tunnel.